samedi 13 juillet 2013

Le côté obscur #10: Hijacking

Cette semaine je me suis laissée guider par le rythme de l'été du coup je n'ai pas vraiment suivi ma wish-list à la lettre !!
J'avais prévu d'aller voir "Grisgris" et puis finalement je suis allée voir "Hijacking" qui n'a absolument rien à voir :


"Hijacking" est un film danois du réalisateur Tobias Lindholm dont la bande-annonce ne m'avait pas spécialement interpellée et pour cause:
des plans serrés, une atmosphère oppressante et une forte sensation de promiscuité:
bienvenue sur le "Rozen", navire commercial détourné par une bande de pirates somaliens en plein océan indien et ceci pour une durée indéterminée.
 "Hijacking" est un excellent film, tourné en danois (le voir en V.O est une OBLIGATION pour le plaisir d'entendre parler autre chose que l'anglais dans une salle de cinéma !!) il m'a tenue en haleine d'un bout à l'autre et si je devais le résumer en un mot ce serait :
angoisse...
Angoisse des otages, angoisse des familles, angoisse du directeur de la compagnie face aux négociations particulièrement âpres mais surtout ma propre angoisse où malgré le fait d'être assise en sécurité dans ma fauteuil de cinéma je ma suis sentie aussi tendue que les protagonistes du film:
au gré des négociations pour la rançon, confiné dans une cabine exiguë chaque coup de téléphone devient presque un supplice !
Le film est remarquable pour ça et le choix du format "documentaire/fiction" n'est pas étranger à cette osmose que l'on ressent avec les comédien tout au long du film, le fait d'avoir plusieurs points de vue en plus du notre amène également une valeur ajoutée au film.
Quand je suis entrée dans la salle et que j'ai vu que la salle était à moitié vide j'ai pensé que c'était un mauvais film et bien au contraire le film est excellent et mériterait une plus large audience...

Pour conclure:
++: Coup de coeur pour Soren Malling, qui joue le rôle du cuisinier et sans qui le film n'aurait probablement pas atteint un tel niveau.
--: quelques longueurs mais rien qui empêche le film d'être vraiment très très bon !


Avec "Marius" de Daniel Auteuil on change de pays, on change de registre et pourtant la tension est également palpable tout au long du film :

"Marius" de Marcel Pagnol c'est comme "La gloire de mon père" ou encore "Le château de ma mère", un classique que j'ai lu enfant et qui m'a transportée de nombreuses fois au pays des cigales et du mistral  où l'accent qui chante, la bouillabaisse et la mer sont rois.
Le premier volet de cette trilogie marseillaise me faisait un peu peur je l'avoue car comment oublier la version noir et blanc qui date des années 30 et dont certaines scènes cultes sont figées à jamais dans la mémoire ??
L'exercice est d'autant plus difficile qu'on connait tous l'histoire:
Marius, sa passion pour la mer, le poids d'être un fils unique, les engagements pris et qui vont à l'encontre de son propre désir (ce que je veux, ce que je peux, ce que je fais)...
Les scènes cultes sont conservées notamment celle de la partie de cartes et à ce niveau que ce trouve le reproche que je ferai au film car presque trop proche de la version originale, on a tout de même la sensation d'entendre au mot près les dialogues mythiques de Marcel Pagnol.

C'est peut-être parce que j'ai beaucoup aimé "Marie-Antoinette" de Sophia Coppola que j'aurai aimé quelque chose de plus moderne justement à contre-pied de la première version.

Pour conclure:
++: Coup de coeur pour Victoire Belezy, ce volet à beau s'appeler "Marius" c'est pourtant Fanny et ses grands yeux noirs qui ont la vedette pendant toute la durée du film.
--: un peu trop classique dans la mise en scène et dans les dialogues.

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