mercredi 19 juin 2013

Almost free #5: Loris Gréaud

Depuis ce matin 11h ( oui j'aime la précision) et ce pour quelques semaines  Loris Gréaud expose une oeuvre monumentale au centre Pompidou et une autre sous la grande pyramide du Louvre.


Mais commençons par une petite présentation de l'artiste si vous le voulez bien.
Loris Gréaud est un jeune artiste-plasticien, il est seulement âgé de 34 ans, et pourtant il est déjà mondialement connu  puisqu'il a déjà exposer son travail aussi bien à Tokyo, à Hong-Kong, à Milan mais aussi à New-York.
Sa démarche artistique est particulièrement intéressante et singuliére puisqu'elle utilise à la fois l'architecture et la mécanique quantique.
Le registre de la métamorphose est à la base de tous ses travaux, en effet pour lui un son est amené à devenir un objet, une rumeur une sculpture et une onde magnétique une lumiére !
Que dire des ses bonbons au goût d'illusion crée en 2004 avec le studio de production DHC research ???
Un projet utopique certes mais à la portée symbolique tellement forte ...








Avec cette nouvelle installation Loris Gréaud brouille une fois de plus les pistes car comme il le dit lui-même:
"L’espace entre deux oeuvres, l’inflexion de la pensée entre elles ou entre deux expositions sont aussi importants que l’oeuvre elle-même."

Les 2 installations portent le même nom (I) qui peut s'entendre aussi bien comme le "je" anglais que comme la manifestation de la verticalité de ces 2 oeuvres et l'artiste, qui aime présenter plusieurs oeuvres en même temps, veut nous amener nous les spectateurs à réfléchir sur l'une pendant le temps qui nous amène à l'autre et ça marche car pour avoir tester moi-même  je confirme que pendant le trajet qui me menait  à la seconde partie je me suis fortement interroger sur ce que j'aillais trouver en second lieu et surtout sur le lien qui unissait ces 2 oeuvres.




L'oeuvre qui est exposée à Beaubourg et qui
est complète avec les cascadeurs qui chutent, chutent et chutent encore sous les yeux des spectateurs n'est pourtant pas à reléguer au rang des attractions de foire car il s'agit ici de donner à cette sculpture une forme d'humanité.
Ces 2 oeuvres  rappellent 3 motifs récurrents dans L'Histoire de l'art:
-la tour, un symbole de l'utopie moderniste
-la chute des corps, comme une mise à l'épreuve des lois de la gravité
-la machine cinétique, qui exalte le mouvement.

L'oeuvre que l'on retrouve au Louvre est bien plus mystérieuse puisqu'il s'agit d'une statue drapée.
Fantomatique, Loris Gréaud la qualifie comme "une sculpture d'une sculpture drapée".
Elle incite au questionnement puisqu'on n'a de cesse de se demander ce qui se cache en dessous du drapé.


Pour Loris Gréaud la tour est un pur objet de contemplation et d'interrogation, le pari est donc réussi puisqu'on ne fait que s'interroger face à ces sculptures de plusieurs mètres de haut.
Ce que j'apprécie beaucoup dans le travail de Loris Gréaud c'est également le fait que pour lui "le champs de l'art n'a par définition pas de frontière", pour moi qui suis apprentie-plasticienne cette idée qu'il n'existe pas un art mais une quantité indéfinissable de façons de l'exprimer est très important et cela ouvre des perspectives énormes:
on peut donc tout faire (avec certaines limites cela va sans dire ...)

Les 2 oeuvres sont visibles gratuitement (pour une durée de 4 semaines au centre Pompidou et jusqu'au mois de janvier au Louvre)  :
si vous avez l'occasion d'aller les voir, de faire le parcours "initiatique" entre les 2 n'hésitez pas car elles sont des oeuvres d'art, là pour amener le spectateur à réfléchir, à se questionner et à s'interroger sur le sens des choses.











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