mardi 11 juin 2013

Avant/après...



C'est une comparaison très intéressante que nous propose le BAL pour cette nouvelle installation:
des artistes ayant plusieurs générations d'écart se font face et se répondent à travers leurs travaux respectifs.
Bas Jan Ader est un artiste néerlandais, né en 1942, ayant vécu en Californie tandis que Taiyo Onorato et Nico Krebs, nés en 1979, sont des artistes suisses vivant à Berlin.
Le point commun de leur travaux est une certaine vision de la réalité et la fameuse "rencontre fortuite de Marcel Duchamp avec Buster Keaton".




Pour ce faire le Bal présente 4 films de Bas Jan Ader dont le thème principal est la gravité, la gravité dans tous les sens du terme autant la qualité sentencieuse d'un ton que celle qui régit les lois de l'attraction, car il tombe, il tombe d'ailleurs il ne fait que tomber dans ces vidéos (intitulées "Fall 1" , "Fall 2" etc... ça ne s'invente pas ) ce qui finit par donner un sens comique à tout ça car si lors du premier visionnage on s'inquiète de le voir ainsi chuter (visiblement sans la moindre protection d'un arbre, d'un toit, à l'eau ) le comique de répétition finit par prendre le dessus et personnellement j'ai fini par rire !
L'artiste s'abandonne, se mettant lui-même au simple rang d'objet (d'où la référence à Duchamp et au "readymade").











Avec Tayio Onorato et Nico Krebs c'est un tout autre univers qui se présente à nous:
ils se présentent eux-même comme des photographes de deuxième ou de troisième génération ( ils sont des enfants d'immigrés) et c'est une vision de leur propre monde qu'ils nous présentent.

Leurs photographies sont là pour nous rappeler qu'à la base, avant que la photographie ne soit poster sur internet ou publiée dans un magazine elle à été prise par une personne, qu'elle faisait état d'une réalité.
Pour ces photographes le but de leur travail est de revenir à la réalité, une réalité qui disparaît bien trop souvent derrière les multiples écrans auxquels nous faisons face à longueur de temps !
Et pour mieux nous sortir de la torpeur une merveilleuse machine est là et elle tape de façon discontinue des coups de marteau sur une plaque de métal:
tonk, tonk, tonk comme pour nous réveiller d'un rêve éveille et ça fonctionne je vous assure .






Pour conclure:
++: la scénographie du lieu se prête tout particulièrement à l'exposition puisqu'on explore d'abord l'univers de Bas Jan Ader avant de descendre explorer l'univers de Tayo Onorato et Nico Krebs.
--: comme dans beaucoup de lieux qui allient salle d'exposition et restaurant les odeurs de cuisine sont un peu écoeurantes ...

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